LA TOURBIÈRE S’ASSÈCHE
L'équipe de l'association Biodiversité-Amazonienne et Envol-Vert, était en mission dans la réserve Yanayacu-Maquîa du 12 au 19 novembre, pour prélever des échantillons d'eau en divers endroits de la concession pour des analyses de l’ADN environnementale. Cette mission était prévue depuis de longs mois mais nous sommes revenus les mains vides. Les rivières, les ruisseaux et les lacs étaient très bas pour la saison, donc la tourbière était sèche. Nous sommes arrivés à la tourbe vers 9 heures du matin et nous avons marché jusqu’à 2 heures de l'après-midi en cherchant de la tourbe humide pour le laboratoire SPYGEN, mais tout était sec, pas une goutte d'eau. Voyant le temps passer et d'un commun accord avec l'équipe, nous avons dû faire demi-tour et prendre la décision de revenir pour le mois de février, en pleine saison hivernale, alors que normalement la montée des eaux devrait être à son maximum. Aller dans la tourbière représente un coût élevé pour l'association et nos partenaires, sans oublier toutes les longues démarches gouvernementales pour obtenir des autorisations légales de prélèvement d'eau. LE CHANGEMENT CLIMATIQUE EST BIEN RÉEL.
UNE MENACE POTENTIELLE La tourbière ouverte de la réserve de Yanayacu-Maquia piège des milliards de tonnes de carbone. Sa disparition aggraverait les dérèglements climatiques en libérant dans l'atmosphère du méthane et des milliers d'années d'histoire planétaire. La menace potentielle serait liée au réchauffement climatique, notamment dû à l'interruption des précipitations. Moins de pluie entraînerait l'assèchement de cette zone et la tourbe pourrait continuer à se décomposer, pire encore, elle pourrait prendre feu, notamment lors des orages.