Patrouilles et surveillance de la Réserve Yanayacu-Maquîa en 2024

La zone protégée couvre 38 699 hectares de forêt tropicale humide et se divise en deux secteurs : le secteur Río Maquîa et le secteur Río Yanayacu. Les patrouilles ont été effectuées de manière périodique, selon des routines régulières, permettant de parcourir les limites de la concession ainsi que les chemins internes. Ces patrouilles visent à bien connaître les itinéraires tout en collectant des informations importantes à signaler. En outre, des patrouilles extraordinaires, qui durent plusieurs jours, ont été menées. Celles-ci nécessitent des efforts et des ressources particulières, répondant à des circonstances spéciales ou imprévues, et demandent une planification et une logistique adaptées.

L’objectif des patrouilles est d’assurer une présence constante afin de surveiller, contrôler, prévenir et atténuer les menaces pesant sur la biodiversité et le paysage. Elles permettent également de fournir des informations cruciales pour une meilleure connaissance du territoire et orienter les décisions de gestion.

En 2024, huit interventions ont été menées, ainsi que trois expulsions d’infracteurs. Les interventions ont généralement eu lieu avant que les infracteurs ne s’installent sur le site, ce qui rend la situation moins dangereuse et conflictuelle que les expulsions, qui se produisent une fois les infracteurs déjà installés dans leurs campements. Un groupe de pêcheurs a été délogé, mais avant leur expulsion, ils ont incendié une partie de la plage où ils s’étaient établis. Un autre groupe a tenté de détruire l’embarcation des gardes forestiers, qui transportaient trois personnes à bord. Leur colère était telle que la destruction aurait touché non seulement les camps des conservationnistes, mais aussi ceux des infracteurs.

On a observé une recrudescence de pêcheurs qui veulent rentrer dans la réserve. Ils justifient leur présence en affirmant que les poissons se font rares dans les rivières et que la concession est leur seule alternative, offrant à la fois diversité d’ animaux sauvage et abondance de poissons. Nous ne sommes pas opposés à une pêche contrôlée, mais il est important de souligner que de nombreux infracteurs utilisent des produits toxiques qui détruisent l’écosystème aquatique. Nous veillons scrupuleusement à la préservation de la qualité des eaux de la concession, qui abrite des espèces telles que les loutres géantes, les caïmans noirs, les paiches, les arahuanas et bien d’autres.

Lorsqu’ils arrivent dans la zone protégée, les infracteurs sont souvent éblouis par la richesse de la biodiversité : variété de singes, aras, ongulés, etc. Quinze espèces de faune sauvage identifiées figurent sur la liste rouge de l’UICN, et plusieurs autres espèces non encore identifiées selon les études ADN Spygen existent également dans la zone. Notre activité de conservation a récemment été reconnu par le gouvernement péruvien pour son excellence dans la gestion de la zone (OSINFOR). Il a été salué pour les recherches scientifiques menées, qui contribuent à une meilleure compréhension de la biodiversité de la région de Loreto, au Pérou. Ces travaux fournissent des données clés pour l’élaboration de plans de gestion communautaire et la conservation des espèces menacées d’extinction, tout en contribuant à la préservation de leurs écosystèmes (SERFOR)

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