Iván Isuiza, le garde principal de la réserve, rapporte que la barrière flottante installée sur la rivière Romayna depuis à peine deux mois a été fracturée.
Nous avons fait construire une barrière de 12 mètres de large avec des barres métalliques de construction pour empêcher les intrus de pénétrer dans le lac Romayna, un véritable réservoir de faune sauvage.
En permanence, des pêcheurs, chasseurs et bûcherons tentent d’y entrer, mais notre équipe de gardes vérifie chaque jour la barrière flottante. Cette fois-ci, elle a été vandalisée.
Immédiatement, l’équipe des gardes forestiers est partie au lac pour déloger les contrevenants qui venaient de s’installer aux abords du plan d’eau.
Après de longues discussions, ils ont été délogés, non sans difficultés ; ils venaient d’installer leur filet de pêche. Ils affirment avoir mis trois heures, en pleine nuit, pour faire passer leur canoë de l’autre côté de la barrière flottante et avoir investi pas mal d’argent pour arriver jusque-là.
Le problème, c’est que ces contrevenants utilisent souvent des produits chimiques pour aller plus vite, détruisant ainsi l’écosystème aquatique que nous préservons avec tant d’efforts.
Juste après le rapport du garde forestier, je reçois un appel me demandant si je ne suis pas à la COP30 ! Il y a quelques jours encore, on me demandait si je n’étais pas le mois dernier à la Convention sur la Diversité Biologique au Panama.
À cela, je réponds que nous sommes sur le terrain, pas dans les salons et que le peu de moyens que nous avons est consacré aux salaires des gardes forestiers !





